Début mars, nous avons passé une semaine à Lanzarote et nous sommes rentrés à Paris des étoiles plein les yeux et des images plein la tête. Cela faisait pas mal de temps que les Canaries et plus particulièrement Lanzarote et La Gomera m’attiraient et quand j’ai vu les photos de ma sœur, qui y est partie avec sa famille en janvier, j’ai eu la certitude que cette destination allait me plaire. Vous pouvez d’ailleurs retrouver tous ses bons conseils et ses magnifiques photos juste ICI. Alors, comme j’ai eu une semaine de vacances début mars et comme nous manquions cruellement de soleil, nous avons pris nos billets sans trop hésiter. Et on ne regrette absolument pas.
Lanzarote est la plus vieille île de l’archipel des Canaries et offre des paysages extraordinaires, en plus d’un climat très doux tout au long de l’année. Eh oui, c’est l’éternel printemps là-bas ! Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la diversité des paysages. Si la grande partie de l’île présente des énormes champs de lave et de belles randos au milieu des volcans et dans le parc de Timanfaya, on trouve aussi à Lanzarote de magnifiques plages de sable clair, des panoramas à couper le souffle, des villages de pêcheurs, des créations sublimes de César Manrique (je reparlerais de ce génial architecte un peu plus bas dans l’article), des caves volcaniques et un paysage agricole très beau et unique.
Je suis désolée d’avance car l’article est vraiment très long. Mais je vous ai quand même préparé un petit résumé de nos indispensables et de nos bons plans/conseils juste en dessous 🙂
Nos indispensables
1. La Fondation César Manrique
2. Le Parc National de Timanfaya
3. La randonnée autour du volcan El Cuervo
4. Jameos del Agua
5. Le Jardin de Cactus
6. La Costa de Papagayo (pour profiter de la plage)
Nos conseils
1. Louez une voiture relativement robuste car les routes sont parfois très caillouteuses.
2. Nous avons loué la nôtre via AutoReisen et tout s’est super bien passé (c’est une première !)
3. Achetez le pass 6 centros ou 4 centros si vous souhaitez visiter plusieurs sites. Vous trouverez la liste des activités et les tarifs juste ICI.
4. Évitez le parc de Timanfaya entre 11h et 14h, où vous pourrez attendre 1h30 avant de pouvoir garer votre voiture.
5. Si vous aimez marcher, on vous conseille de réserver, à l’avance, vos places pour une randonnée dans le parc de Timanfaya. Elles sont gratuites et vous trouverez le lien pour vous inscrire juste ICI.
6. Même s’il fait relativement chaud les journées, n’oubliez pas de prendre une veste ou un manteau car les soirées sont fraîches en ces mois d’hiver
Première après-midi : Arrieta et Haría
Nous sommes arrivés lundi à 14h à Lanzarote. Après avoir récupéré notre voiture de location, nous avons posé nos valises dans notre Airbnb qui était situé dans la petite ville de Mala. L’appartement était simple mais très agréable avec une grande terrasse pour manger dehors et profiter du soleil. Je vous mets le lien juste ICI si ça vous intéresse. A peine arrivés, nous sommes repartis pour profiter du beau soleil et de la température plus qu’agréable. Nous avions en tête d’aller acheter un pique-nique et de manger au bord de la mer. Nous nous sommes donc arrêtés à Arrieta, petit village de pêcheurs pas très loin de Mala, au Nord Est de l’île. Rien que de manger dehors en tee-shirt en entendant le bruit de la mer nous a fait un bien fou. Nous sommes restés pas mal de temps au soleil, à profiter du paysage et à observer les jolies maisons blanches, typiques de l’architecture de Lanzarote.
Après ce déjeuner tardif, nous sommes allés à Haría, une petite ville agricole située dans la « Vallée des 1000 palmiers ». Nous nous sommes baladés dans la ville et avons décidé de prendre de la hauteur sur une petite colline pour admirer la vue d’en haut. C’était beau et nous avons pu avoir un premier aperçu de la végétation de l’île avec tous ses cactus et sa belle aridité.
La nuit n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez alors nous sommes rentrés à l’appartement. Sur la route du retour, nous avons fait un petit décroché par la LZ-10 pour nous arrêter prés du restaurant Los Helechos afin d’avoir une vue panoramique sur cette partie de l’île. Malheureusement, l’endroit est en travaux et on ne peut plus accéder au parking alors la vue n’est pas si dégagée. Mais elle est quand même sympa et la route est vraiment jolie. Ça fait vraiment du bien de prendre de la hauteur pour apprécier ce paysage juste magique !
Deuxième jour : Jardin de Cactus, Caleta de Famara et Caldera Blanca
Nous avons commencé notre journée par la visite du Jardin de Cactus, qui était à deux petits kilomètres de notre appartement. Sur place, nous avons acheté le pass « 6 centros » qui nous donnait accès à la Cueva de los Verdes, au MIAC (dans le Château de San José), au Jardin de Cactus, à Jameos del Agua, au Mirador del Río et bien sûr à l’incontournable parc de Timanfaya et ses Montañas de Fuego. Le pass coûte 33€ et vous fait donc économiser une dizaine d’euros si vous avez prévu de faire tous ces sites (qui valent vraiment le coup) !
Le Jardin de Cactus est un lieu absolument sublime, imaginé par le génie César Manrique, à qui l’on doit beaucoup de monuments sur l’île. Comme pour toutes ses créations, il a su respecter l’environnement en intégrant l’architecture à la nature d’une façon tellement juste. C’est son Art qui s’adapte à la nature et non l’inverse. Le résultat est bluffant. Construit à l’intérieur d’une ancienne carrière, le Jardin de Cactus regroupe 4 500 spécimens de 450 espèces de cactus différentes. C’est très étonnant, je n’imaginais pas cela comme ça, mais on entre comme dans un énorme trou et on a l’impression d’être dans une bulle. Une jolie bulle verdoyante. Les couleurs sont très contrastées entre le vert des cactées et le noir des roches. Un joli café offre une vue magnifique sur le Jardin qui est un vrai havre de paix. Nous avons adoré découvrir des variétés de cactus, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Après cette parenthèse de détente au Jardin de Cactus, nous sommes allés déjeuner et profiter de la mer à Caleta de Famara. Il faisait beau et chaud et le vent était très agréable. Après avoir mangé en terrasse et au soleil au Chiringuito, qui était correct mais sans plus, nous sommes allés nous promener sur la jolie plage de Famara. Véritable spot de surf et de kitesurf, elle reste peu touristique et c’était donc génial d’y passer un petit moment. Avec ces kilomètres de dunes sauvages, qui s’étendent jusqu’à la montagne Risco, elle offre un paysage sublime.
Nous avons ensuite pris la route direction la Caldera Blanca, au cœur du parc de Timanfaya. Nous avions vraiment hâte de découvrir cette partie de l’île qui me faisait rêver. J’aime la nature, j’aime l’immensité des espaces et j’aime me sentir toute petite. Alors là, j’ai été gâtée ! Je vous recommande vraiment cette randonnée qui n’est pas très longue ni très dure et qui offre un panorama de fou sur le cratère du volcan. Par contre, je ne peux pas trop vous donner d’indication sur l’endroit où nous nous sommes garés ni sur celui où nous avons commencé la randonnée car nous nous sommes un peu perdus dans les routes TRÈS caillouteuses. Je vous conseille d’ailleurs de louer une voiture un peu robuste car les routes sont cabossées pour accéder aux randos et ça secoue BEAUCOUP (nous étions contents d’avoir une Citroën Cactus). Nous avions rentré les coordonnées GPS que ma sœur, Sarah du blog Les Jolis Mondes, avait partagés dans son article mais Google Maps nous a conduits à un endroit un peu différent. Finalement, nous sommes tombés sur un panneau qui indiquait le départ de la randonnée pour la Caldera Blanca et avons garé notre voiture un peu au milieu de nul part (le panneau indiqué un parking, mais il faut le savoir). Nous étions seuls et n’avons croisé personne d’autre, et ça c’était génial ! Après avoir traversé des champs de cendres volcaniques, on arrive au pied de la Caldera Blanca. La montée est douce et n’est pas très difficile et la panorama, là haut, est juste magnifique.
Après cette rando où nous en avons pris plein les yeux, nous avons eu un petit souci de voiture en sortant du « parking » (vous comprenez les guillemets en voyant les photos ?) On a roulé sur un énorme caillou qui s’est complètement bloqué sous la voiture. Impossible d’avancer et impossible de le retirer tellement il était gros et bien bloqué. On a eu super peur d’endommager la voiture mais heureusement nous n’avons rien abîmé. Un petit moment de stress est arrivé car nous étions au milieu de nul part et complètement seul et ne savions pas quoi faire. Heureusement qu’on (enfin surtout que mon copain j’avoue) a eu l’idée d’utiliser le cric (vous savez l’outil qu’on utilise normalement pour changer un pneu). Il a alors pu se glisser sous la voiture pour sortir cette énorme pierre. En attendant, le soleil se couchait et j’ai pu prendre de jolies photos de la nature qui nous entourait. Un mal pour un bien 😉 !
Troisième jour : Parc de Timanfaya,
Playa de Montaña Bermeja, Charco de los Clicos et Montaña Colorada
J’étais super contente car mercredi, c’était le jour où nous avions réussi à réserver deux places pour une randonnée dans le parc de Timanfaya. La randonnée se réalise avec une ou un guide, en petit groupe de 7 à 8 personnes. Elle est gratuite mais vous devez absolument réserver via ce lien. Nous avons fait le « Tremesa Route from Yaiza » et c’était vraiment super. J’étais un peu déçue car la matinée était très grise (il avait même plu) mais notre guide, qui était vraiment géniale, nous a dit que la pluie faisait ressortir les jolies couleurs des volcans.
Nous avions rendez-vous à Yaiza et notre guide nous a ensuite conduits, en van, jusqu’au point de départ de la balade, en plein cœur du parc national de Timanfaya. Pendant 2h30, nous avons traversé une partie du parc (bien différente de celle que nous pouvons faire en bus), sans personne à des kilomètres à la ronde : le rêve. Notre guide nous a expliqué beaucoup de choses sur la nature et c’était vraiment super intéressant. Elle nous a parlé des différentes irruptions qui ont eu lieu entre 1730 et 1736 et qui ont créé les volcans que nous voyons aujourd’hui, des différents types de laves (la pahoe-hoe qui est très fluide et la malpaíses qui est plus visqueuse), de la faune presque inexistante, de la flore et des cultures que les habitants ont dû mettre en place pour pouvoir cultiver des produits dans ces terres si arides et si particulières… Elle nous a montré à quel point l’homme à dû s’adapter à son environnement pour la culture, sans pour autant la dénaturer, et c’était vraiment intéressant. Les nuages se sont peu à peu dissipés pour laisser place à un magnifique ciel bleu pour la deuxième moitié de la randonnée. La marche est très facile, il n’y a aucune montée et elle ne dure que 2h30 avec un rythme très tranquille. On effectue de nombreux arrêts pour apprécier la nature qui nous entoure, écouter les explications de la guide et observer les roches et minéraux qui se trouvent sur notre chemin.
La randonnée s’est terminée vers 12h30 et nous voulions aller directement au parc de Timanafaya (la partie qui se visite en bus) mais notre guide nous a informés qu’il y avait environ 1h30 d’attente à cette heure là. En fait, le parking est très petit par rapport au nombre de visiteurs et on peut attendre une bonne heure avant qu’une voiture ne quitte sa place. Nous n’étions pas très emballés par cette idée alors nous avons décidé d’attendre le milieu d’après-midi pour faire la visite.
Nous sommes donc allés à la Playa de Montaña Bermeja, juste à côté de Los Hervideros. L’endroit est très paisible, avec une petite piscine naturelle où l’eau est turquoise. Derrière, la mer agitée est d’une beauté extraordinaire. La blancheur de l’écume contraste très fortement avec la noirceur du sable, c’est époustouflant. En toile de fond de ce beau spectacle, des volcans rouges, marron et noirs. Nous sommes restés une petite heure à nous balader le long de la plage, c’était vraiment beau et il n’y avait pas beaucoup de monde (vous l’aurez compris, nous n’aimons pas trop le monde en voyage nous ahah).
Ensuite, nous avons repris la voiture direction Charco de los Clicos, près du joli village d’El Golfo. Il s’agit en fait du cratère d’un ancien volcan qui émerge de l’Atlantique. Cela forme un beau lac vert, dont la couleur contraste avec le bleu de l’océan et le noir du sable. Derrière lui, on peut apercevoir ce qui reste du volcan avec ses roches rouges, noires et jaunes dont les formes sont vraiment belles. Par contre, on ne peut pas descendre sur la plage ou s’approcher du lac. Il faudra se contenter du belvédère à la fin du chemin, où de nombreux touristes s’agglutinent, malheureusement. Nous avons attendu pas mal de temps pour que l’espace se libère un peu et pour que le soleil nous donne une ou deux minutes de son temps précieux pour vraiment apercevoir les contrastes magnifiques des couleurs. Malheureusement, je n’avais pas un assez grand angle pour prendre à la fois la mer et le lac et ma photo ne rend vraiment pas justice à ce beau paysage !
Après avoir bien observé le Charco de los Clicos, aussi appelé Lago Verde, nous avons profité de l’autre versant qui nous offrait un très beau point de vue sur une petite crique et sur le village de pêcheurs El Golfo.
Vers 15h, nous sommes arrivés au parc de Timanfaya et n’avons eu aucune attente pour garer notre voiture. Nous avons déjeuné au restaurant El Diablo, imaginé lui aussi par César Manrique et dont la vue à 360° sur le parc est sublime (malgré les nombreux nuages ce jour là). Ici, les viandes sont cuites à la chaleur du volcan et sont, d’après monsieur, vraiment bonnes. Pour le reste, ce n’est pas très bon et cela ne vaut donc pas vraiment le coup si vous n’êtes pas un amateur de viande (d’autant que les prix sont plutôt élevés pour l’île).
Après ce déjeuner tardif, nous avons fait le célèbre tour en bus, qui est le seul moyen pour visiter ce magnifique lieu. Notre guide le matin nous avait expliqué que c’était la partie la plus belle du parc mais aussi la plus fragile. C’est pour cela qu’il est dangereux, pour les promeneurs et pour la conservation du parc, de s’y balader seul. Alors pas d’autre moyen que de prendre le bus (compris dans le prix de l’entrée). Un petit conseil : placez-vous dans l’allée de droite (pas celle du conducteur) car c’est là que vous verrez les plus beaux paysages. Bien sûr, nous étions dans celle de gauche et n’avons pas pu prendre de photos des points de vue les plus beaux, ni même les voir si bien que cela. Le bus prend vite de la hauteur et les paysages sont à couper le souffle. C’est très frustrant de ne pas pouvoir sortir du bus et je dois avouer que cela m’a laissé un goût bien amer
Une fois cette visite magnifique mais frustrante terminée, il nous restait environ 1h30 avant que le soleil ne se couche. Nous sommes donc allés faire le tour de la Montaña Colorada, qui se fait en 45 minutes environ. La journée était assez nuageuse et le volcan nous paraissait plutôt marron foncé. Mais surprise, une fois le quart de tour fait, un rouge flamboyant se dessine sur toute la partie arrière. Sa couleur contraste avec le noir du sol et le résultat est vraiment beau. Sur la route, on peut apercevoir de nombreuses bombes volcaniques au pied du volcan, c’est assez impressionnant de voir leur taille ! C’est une balade vraiment facile que vous pouvez bien évidemment faire en famille. En plus, elle offre des paysages vraiment très beaux sur le Parc de Los Volcanes.
Le soleil commençait à se coucher alors nous nous sommes dépêchés d’aller au Volcan El Cuervo, qui se trouve juste en face. Nous avons fait le début de la randonnée sous un soleil couchant, c’était vraiment très beau. Nous avons vite fait demi-tour, rattrapés par la nuit, mais nous sommes retournés à El Cuervo un peu plus tard dans le séjour. Cette petite rando vaut vraiment le coup et c’est une bonne idée de faire la Montaña Colorada et El Cuervo le même jour si vous avez le temps !
Quatrième jour : Mirador del Río, La Corona, Orzola, Cueva de los Verdes, Jameos del Agua et Playa de La Caleta
En regardant la météo, on avait vu qu’ils avaient prévu du temps plutôt ensoleillé le matin et très nuageux l’après-midi. On a donc décidé de partir le plus tôt possible faire le Mirador del Río pour avoir une vue vraiment dégagée sur La Graciosa, l’île qui se trouve à quelques kilomètres au Nord de Lanzarote. La visite du Mirador est vraiment chouette et l’architecture du lieu est magnifique. Vous devinez qui l’a construit ? Eh oui, c’est bien notre génie Manrique ! Le café à l’intérieur est sublime et les extérieurs nous offrent une vue de dingue.
Après cette petite visite, nous avons garé notre voiture près de l’église de Yé pour faire la randonnée du Volcan La Corona. Quand vous êtes face à l’église, vous trouverez un petit chemin environ 50 mètres à gauche qui part dans les vignes. La montée est très douce et le chemin, parsemé de leurs vignes si singulières, est vraiment joli. Une fois arrivée sur le volcan, vous aurez une vue superbe sur le Nord et l’île mais aussi sur l’énorme cratère de La Corona. Le vent souffle beaucoup et j’avoue avoir eu peur du vide pour la première fois de ma vie. Nous sommes ensuite montés sur la crête pour avoir une vue encore plus dégagée. Bon, je dois vous avouer que je n’étais pas très rassurée car la pente était raide, que le vent soufflait des énormes bourrasques et que nous n’étions pas très loin d’un vide de plusieurs dizaines de mètres. Mais ça valait quand même le coup !
Une fois « l’ascension » terminée, nous sommes allés déjeuner au restaurant La Maresía à Orzola, une petite ville plutôt mignonne tout au Nord de l’île. Le repas était sympa et, toujours d’après mon copain, les poissons étaient très frais et bons (d’après moi, les pâtes étaient pas mal sans plus mais ce ne sont clairement pas leurs spécialités ahah).
Le temps s’est très vite chargé et nous avons alors décidé de visiter les deux caves un peu plus au Sud d’Orzola. Nous avons commencé par la Cueva de Los Verdes, qui est en fait un énorme tunnel formé par le Volcan de la Corona, celui que nous étions allé voir le matin. La visite se fait en groupe avec une ou un guide qui donne des informations intéressantes, en anglais et en espagnol, sur la formation de cette cave. C’est fou de marcher dans un tunnel de lave à plusieurs dizaines de mettre sous la terre. Et, à la fin de la visite, on vous révélera le secret de la cave, je ne vous en dis pas plus !
Juste en face de la Cueva de los Verdes, se trouve Jameos del Agua, un autre tunnel de lave ouvert à la visite. À l’origine, l’endroit était un cône volcanique provenant du volcan La Corona et par lequel s’écoulait de la lave. César Manrique (qui d’autre ?) l’a transformé en un endroit unique et relaxant. Le lieu est vraiment différent de sa voisine d’en face. Après avoir traversé un haut et court tunnel de lave, où de petits crabes albinos vivent la belle vie, on arrive dans un espace harmonieux où règnent le calme et la douceur de vivre. On dirait en fait le jardin d’une très belle villa, avec une végétation abondante et une magnifique piscine. Au fond, dans une cave à l’acoustique rêvée, se trouve un auditorium où de nombreux concerts sont proposés toute l’année. Nous avons profité longuement de ce véritable havre de paix.
Ces deux visites terminées, nous avons repris la route LZ-1, qui relie Orzola aux caves. Ces paysages, où le sable blanc se mêle aux roches volcaniques noires recouvertes de lichens vert vif, sont vraiment magnifiques. Nous nous sommes arrêtés sur une plage appelée « La Caleta » pour profiter de la toute fin d’après-midi. Et que c’était beau !
Cinquième jour : Fundación César Manrique, MIAC, Teguise, Casa Museo del Campesino, Stratified City et Punta Mujeres
La cinquième journée a été un peu cata côté météo. Nous n’avons vu le soleil que quelques minutes, en soirée juste avant qu’il ne se couche. Nous avons donc privilégié au maximum les visites à l’intérieur. En commençant par celle de la sublime Fundación César Manrique que je vous recommande à 100%. L’artiste a vécu dans cette maison, qu’il a construite à son retour de New York dans les 80’s. Rien que pour l’architecture, la visite vaut le coup. On sent que César Manrique était une personne qui aimait profiter de la vie. Tout dans sa maison appelle à la relaxation et au bien-être. Ce qui est génial aussi, ce sont les différents salons extérieurs, construits dans des bulles de laves et reliés les uns avec les autres via des tunnels de lave. Le mélange de roches brutes et sombres, de peinture blanche et de meubles contemporains est tellement esthétique. À l’intérieur de la maison, on trouve de jolies œuvres de Manrique (qui était aussi peintre, sculpteur et céramiste), un magnifique tableau de Miró, deux beaux dessins de Picasso et de jolies peintures d’artistes modernes. Dans la dernière salle, des films sur Manrique sont projetés et on en apprend beaucoup sur ce génie engagé pour la protection naturelle de son île natale.
Le temps devenant de plus en plus frais et sombre, nous avons décidé de visiter le Musée International d’Art Contemporain (MIAC) qui se trouve dans l’ancienne forteresse militaire du Castillo de San José. Longtemps laissé à l’abandon, c’est César Manrique (on lui doit tant ici) qui a convaincu les autorités de transformer ce lieu en galerie d’art. La collection est toute petite mais le lieu vaut le détour pour son architecture qui mêle pierre ancienne et architecture plus moderne. Le restaurant au sous-sol, imaginé par Manrique, est vraiment très joli et offre une vue dégagée. Dommage qu’elle soit aujourd’hui gâchée par des gros paquebots, des porte-conteneurs et les bâtiments vraiment très moches de Arrecife.
Nous sommes ensuite entrés en voiture dans Arrecife avec l’envie d’aller manger dans un restaurant que j’avais repéré. Nous avons vite déchanté quand nous avons vu le trafic complètement saturé et la laideur de la ville : des immeubles les uns sur les autres, des grandes enseignes, du monde, une ville pas très propre… Le choc comparé au reste de l’île que nous aimions tant. Nous avons donc décidé de repartir sans même s’arrêter. (Note : il y a sûrement des choses intéressantes à faire à Arrecife et très probablement des coins sympas mais nous voulions vraiment rester dans l’immersion de la nature pendant ce séjour et avions été un peu déprimés de voir cette ville assez moche et moderne au milieu d’une nature impeccable). Nous sommes finalement retournés au restaurant La Cantina à Teguise, que nous avions déjà testé le deuxième soir, et qui est vraiment très sympa.
Pour la suite de la journée, direction le Museo del Campesino. Il s’agit d’un bâtiment créé par César Manrique pour mettre en valeur l’effort des agriculteurs de l’île. Dès l’entrée se trouve la sculpture « Monument de la Fécondité », conçu par Manrique et réalisée par son bras droit Jesús-Rafael Soto. Elle est assez belle mais plutôt étonnante. À l’intérieur de ce lieu, une petite dizaine d’artisans locaux proposent leurs produits à la vente. Au sous-sol, qu’on rejoint par un magnifique escalier, se trouve un restaurant, construit après la mort de Manrique. Allez y jeter un œil, c’est encore un endroit atypique qu’on rejoint en traversant un petit tunnel de lave.
Sur le chemin du retour pour l’appartement, nous nous sommes arrêtés à « Stratified City« , entre les villages de El Mojon et de Guatiza. Cet endroit est assez étrange. On y trouve des cônes volcaniques qui font comme des sculptures ou de très vieilles habitations.
Après une petite pause à l’appartement pour se mettre un peu au chaud, nous avons passé la fin de journée à Punta Mujeres, une petite station balnéaire du Nord de l’île. Ce village de pêcheurs est connu pour ses jolies piscines naturelles qui longent le bord de mer. C’est très agréable de s’y balader et de profiter du front de mer.
Sixième jour : Stratified City , Casa Museo Lagomar, La Santa, El Cuervo et Caleta de Famara
Nous sommes retournés en début de matinée à la Stratified City pour marcher un petit peu plus autour de ces gros rochers volcaniques. Nous avons fait une petite randonnée de 45 minutes dans les alentours qui offraient un paysage plutôt sympa, entre grosses roches et champs de culture.
Direction ensuite la magnifique Casa Museo Lagomor que j’avais hâte de visiter. Cette maison spectaculaire a été construite dans une carrière volcanique et les coulées de lave forment une partie de ses murs. Elle a été conçue, à l’origine, par César Manrique et réalisée par Jesús-Rafael Soto. On dit que l’acteur Omar Sharif, en tournage sur l’île aux volcans, acheta la villa à San Benady mais la perdit aussitôt durant une partie de bridge avec ce dernier. En 1989, deux architectes allemands rachètent la maison et font des travaux au niveau des extérieurs en exploitant les grottes existantes. Je vous conseille vraiment la visite, qui coûte 6€, si vous aimez l’architecture. Vous pourrez aussi prendre un verre en terrasse, face à la jolie piscine.
Après un pique-nique rapide à Teguise, direction les alentours de La Santa où nous nous sommes baladés sur la côte qui est très jolie (quand on oublie
l’énorme complexe hôtelier pas très beau en toile de fond).
Nous sommes ensuite retournés dans le parc de Los Volcanos pour faire le tour du volcan El Cuervo, qui avait l’air magnifique. Il se trouve juste en face de la Montaña Colorada, ça vaut le coup de faire d’une pierre deux coups si vous souhaitez faire les deux (nous, nous avions commencé cette rando après le tour de la Montaña Colorada le troisième jour mais la nuit nous avait rattrapées). La balade est très facile et vraiment jolie. Vous pouvez descendre dans le cratère du volcan ce qui donne une idée de l’ampleur et la hauteur de ces montagnes de feu.
Sur le chemin du retour, nous avons fait un décroché par la plage de Famara pour profiter du coucher de soleil. C’était beau de voir les derniers rayons de soleil illuminer cette longue plage, où plusieurs kitesurfeurs s’entraînaient.
Septième et dernier jour : Salinas de Janubio, Los Hervideros et Costa de Papagayo
Sur la route de Los Hervideros, vous pourrez vous arrêter aux Salinas de Janubio pour prendre une photo au belvédère. Ce n’est pas extraordinaire mais les salines sont plutôt jolies avec leurs couleurs différentes (enfin, elles n’ont rien à envier à celles de l’île de ré !) Par contre, on ne peut pas les visiter. Et ça, nous ne le savions pas ! Nous sommes descendus nous garer près de la plage de Janubio et sommes remontés par les salines pour nous balader. Il n’y avait aucune contre-indication et on pensait, au début, qu’elles étaient à l’abandon. Mais, en retournant à la voiture par le chemin principal, nous avons vu que le chemin où nous étions était en fait interdit au public… Oups !
Nous avons fait une petite pause à Los Hervideros qui propose un beau chemin à travers des allées de lave pétrifiée, juste au bord de l’océan. L’endroit est vraiment très joli et c’est très agréable de s’y balader. La mer, très agitée, vient s’engouffrer dans les différentes caves et le spectacle est vraiment bluffant. L’endroit est aménagé pour offrir une jolie balade touristique sans dénaturer le paysage.
Nous étions ravis car la dernière journée fut, comme promis par la météo, une journée magnifique sans l’ombre d’un nuage. Nous l’avions donc réservé à la côte de Papagayo et ses belles plages de sable fin. Pour y accéder, il faut payer 3€ par véhicule et emprunter une route très très caillouteuse pendant environ 2 km. Vous arriverez sur un grand parking bien rempli qui dessert différentes plages mais surtout la plus connue (et la plus jolie) : la plage de Papago. Nous avons déjeuné au restaurant El Chiringuito qui offre une très jolie vue sur la plage. Les plats étaient relativement simples mais vraiment très bons, on s’est régalé ! Par contre, les prix ne sont pas donnés pour Lanzarote, il faut compter environ 12€ pour une entrée, 20€ pour un plat de poisson et 7-8€ pour les accompagnements.
Nous avons passé le reste de l’après-midi à profiter de la jolie plage. Nous nous sommes même baignés ! Bon, je vous avoue qu’elle était un peu froide et que c’était assez difficile de rentrer dedans mais finalement elle était plutôt bonne après quelques brasses. Et puis il faisait environ 25° donc le choc thermique n’était pas si énorme et c’était même plutôt agréable. L’eau est vraiment turquoise et transparente, on voyait d’ailleurs des dizaines et des dizaines de poissons se baladaient autour de nos pieds.
Nous nous sommes ensuite baladés sur les hauteurs de la côte. Le paysage est très différent de celui du centre et du Nord de l’île. Ici, les eaux turquoise d’une mer calme viennent se mélanger aux volcans beiges et c’est magnifique !
Et voilà, notre avion décollait à 7h le lendemain matin. Nous sommes rentrés à Paris les batteries rechargées et des étoiles plein les yeux !
Et vous, connaissez-vous Lanzarote ?
Si oui, avez-vous aimé ? Si non, avez-vous envie de la visiter ?
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4 Comments
Sarah, Les Jolis Mondes
15 avril 2019 at 20 h 27 minTrop chouette ton article, ça fait voyager ! Je retournerais bien à Lanzarote 🙂 En plus j’ai repéré 2-3 choses dans ton article que nous n’avons pas faites (la Casa Museo Lagmor notamment) !
Behind the door
16 avril 2019 at 8 h 00 minMerci beaucoup 🙂 C’est aussi grâce à vous, vos retours super positifs et vos photos qui faisaient rêver qu’on y est allé ! On y retournerait bien aussi, il y a toujours des choses qu’on aimerait bien faire en plus (pour nous, voir la Casa Museo Manrique, le parc de Timanfaya sous le soleil et du bon côté du bus hihi et visiter La Graciosa). Mais c’est vrai qu’on a adoré la Casa Museo Lagomar, qui valait vraiment le coup ! C’est bien d’avoir des raisons pour y retourner 🙂
Carole
15 avril 2019 at 20 h 37 minBravo pour ce super article très complet. Ça donne vraiment envie de découvrir
Behind the door
16 avril 2019 at 8 h 01 minOh merci beaucoup 🙂 C’est une destination qui vaut vraiment le coup quand on aime la nature et les paysages un peu arides ! Mais je pense que ça vous plairait (malgré la grosse aridité) 🙂